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NAPOLEON BONAPARTE
5 mars 2014

L'art au service de Napoléon.

     

      Pendant que Napoléon régnait sur la France, l’art et la littérature ont beaucoup servi pour répandre une image positive de lui, et ce jusqu’à maintenant. Il s'en sert et les voit comme une forme de propagande. En effet, parmi le grand nombre de tableaux représentant Napoléon, il est difficile de trouver ceux qui ont fait le plus grand effet. Pour commencer, on s’arrêtera sur deux d’entre eux :

  • Napoléon premier sur le trône impérial, Jean-Auguste-Dominique Ingres 1803

    Ingres Napoléon

  • Sacre de l'empereur Napoléon et couronnement de l'impératrice Joséphine, à Notre-Dame de Paris, le 2 décembre 1804, Jaques-Louis DAVID 1805-1807

    david sacre


     Il n’est pas secret, que ces deux peintures sont des commandes faites par Napoléon lui-même. C’est donc pourquoi il choisit minutieusement, dans son portrait au trône, son costume d’empereur avec des accessoires qui rappellent le pouvoir et la monarchie, ainsi que l’empire romain. On le remarque notamment grâce à la main de justice et au sceptre de Bartolomé qu’il tient, au manteau de velours avec des abeilles brodées, et bien sûr grâce à la couronne de lauriers qu’il porte sur la tête. Il est d’ailleurs intéressant de savoir que, le sacre, tel qu’il a été représenté par David, n’est pas réel. Cette composition à été imposée à David, en changeant le décor, déplaçant plusieurs personnages, pour faire apparaître des personnages qui en réalité étaient absents (comme la mère de Napoléon). On voit un écart du pouvoir avec l'Église, car dessus, la Pape avec les évêques ne sont que spectateurs et prennent donc une place moins importante qu’auparavant. Ces deux peintures pourraient facilement être rapprochées des méthodes de propagande, car elles prônent la force et la pouvoir de Napoléon, c'est à dire, de l’empereur de France.

   
    Plusieurs écrits reprennent son histoire et sa politique comme le Mémorial de Saint-Hélène d’Emmanuel de Las Cases (1766-1842). Cet ouvrage, ayant des problèmes de publication, n'a vu le jour qu’après la mort de Napoléon. Il pose les bases du bonapartisme, et reprend les grands axes de sa politique :

  • Napoléon, héritier de la révolution française de 1789, se permet de critiquer Robespierre de ne pas avoir su finir la révolution et « lave » cette dernière de ses crimes commis.

  • Napoléon, protecteur de la liberté à venir, présente le code civil comme la base des libertés futures et la liberté individuelle comme le fondement des libertés politiques à venir.

  • Napoléon, défenseur de la souveraineté populaire, porte un grand intérêt à l’opinion publique, celle du peuple.

  • Napoléon, garant de la prééminence de l'exécutif, montre clairement sa préférence pour elle-ci sur les assemblées législatives.

  • Napoléon, promoteur du principe des nationalités, crée une aristocratie nationale et une administration centralisée, en croyant en la force inéluctable des principes des nationalités.

      Nous avons aussi l’écrit du jeune Napoléon sous la terreur. Le souper de Beaucaire (1793, édité en 1798), est en réalité une anecdote d’une rencontre avec deux marchands marseillais à Beaucaire. Il expose ses convictions républicaines à ses contradicteurs qui rejettent les décisions parisiennes de la Convention, et réussi finalement à les convaincre. Cet ouvrage, après sa lecture par les frères Robespierre, lui a apporté beaucoup de succès, dans un cadre politique, puisqu’il se chargera plus tard de l’artillerie, durant le Siège de Toulon.

  Ses exploits ont été mis sur toile, quelques temps avant d’être sacré, par le peintre Antoine-Jean GROS, dans Bonaparte visitant les pestiférés de Jaffa (1804). Il y est représenté, durant sa visite d’une mosquée transformée en hôpital, comme le Christ, venu pour bénir et soigner les malades. On le voit toucher un soldat victime de la maladie (peste bubonique). Un médecin assiste à cette scène, tandis qu’un soldat cherche à pousser la main du général, pour ne pas qu'il touche le pestiféré.
 

pestiférés de Jaffa Bonaparte visitant les pestiférés de Jaffa (1804), de Antoine-Jean Gros.

 
   Cette peinture comme toutes les autres, et les livres présentés, cherchaient à montrer le courage et la bravoure de Napoléon Bonaparte, pour faire son éloge.  

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