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NAPOLEON BONAPARTE

5 mars 2014

Napoléon Bonaparte, héritier des Lumières et de la Révolution, ou symptôme du futur totalitarisme ?

          Napoléon Bonaparte, autrement appelé Napoléon Ier, né en 1769 à Ajaccio en Corse, et mort en 1821 sur l'île de Saint-Hélène, est le premier empereur des Français, du 18 mai 1804 au 6 avril 1814, et du 20 mars 1815 au 22 juin 1815.
Il est une personnalité majeure de l'histoire française, de par ses nombreuses conquêtes et par ses innovations politiques.
D'abord un militaire doué dans l'art de la guerre, notamment général 
dans les armées de la Première République française, conséquence de la Révolution de 1789. Il devient ensuite commandant en chef de l'armée d'Italie puis de l'armée d'Orient.
Sa montée au pouvoir en 1799 est rendue possible par le coup d'Etat du 18 brumaire
 en 1799. Il est tout d'abord Premier consul, jusqu'au 2 août 1802, puis consul à vie jusqu'au 18 mai 1804, lorsqu'il est proclamé empereur par un plébiscite. Il est finalement sacré empereur en la cathédrale de Notre-Dame de Paris, le 2 décembre 1804 par le pape Pie VII. 
   Napoléon Bonaparte est un personnage à la fois complexe et contradictoire. En effet, on peut constater deux facettes de sa personnalité, et bien qu'elles ne soient pas strictement délimitées dans le temps, on peut remarquer qu'elles ressortent à deux périodes différentes de sa vie:

 - Il est tout d'abord Napoléon Bonaparte. 
C'est un officier subalterne, noble, mais néanmoins pauvre, qui doit s'occuper très tôt de sa famille, composée de 13 enfants. Dans sa jeunesse, il subit de la discrimination du fait de sa fortune dérisoire. Il est donc très vite sensible aux idées des Lumières, qui prônent l'égalité. Il souhaite se rebeller face aux restrictions de sa classe sociale. 
C'est un homme de sciences, il est d'ailleurs artilleur. On peut supposer qu'il a été influencé par certaines lectures de jeunesse.


 - Puis il devient Napoléon I, l'empereur. Il se voit alors un réel destin, et se met au dessus des autres. Il est l'homme providentiel. 
En 1803-1804, il crée notamment la légion d'honneur et s'éloigne un peu plus de l'égalité.
1804 marque le début de l’Empire, ce qui re-segmente la société que la Révolution a tentée de rendre égalitaire.
Napoléon tient alors principalement son pouvoir de l’armée et de son éducation militaire, qui lui permettent de maintenir l’ordre. Il dirige donc la Nation par la force, ce qui est un critère important de sa politique. 

  Ces deux facettes de sa personnalité nous amènent à nous poser la question suivante: Napoléon Bonaparte, hériter des Lumières et de la Révolution, ou symptôme du futur totalitarisme ? 
Pour répondre à cette question nous étudierons tout d'abord la définition de siècle des Lumières et de quelle manière Napoléon peut-être rapproché des idéaux de celui-ci. Puis, nous aborderons l'aspect totalitaire de son régime en donnant une définition de la dictature et en relevant en quoi la politique de Napoléon peut-être ressemblante à celle-ci. Enfin, nous verrons les enjeux de l'art en faveur et contre Napoléon, dans un but de propagande. 

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5 mars 2014

Le siècle des Lumières, qu'est-ce que c'est ?

     
         Le siècle des Lumières est un mouvement intellectuel lancé en Europe au XVIIIe siècle (1715-1789), dont le but était de dépasser l'obscurantisme et de promouvoir les connaissances. Des philosophes et des intellectuels encourageaient la science par l’échange intellectuel, s’opposant à la superstition, à l’intolérance et aux abus des Églises et des États.
    Le mouvement des Lumières tire donc son nom de la volonté des philosophes européens du XVIIIe siècle de combattre les ténèbres de l'ignorance par la diffusion du savoir.

   Historiquement, ce mouvement philosophique apparait à la fin du règne de Louis XIV (1643-1715) pour s'éteindre après la Révolution française. L'Encyclopédie (1751-1762) dirigée par Diderot et D'Alambert, est le symbole de cette volonté de rassembler toutes les connaissances disponibles et de les répandre auprès d'un public pour qu'il en devienne plus éclairé. Les philosophes des Lumières souhaitent donc diffuser un savoir encyclopédique.

   Les partisans des Lumières sont les acteurs de nombreux combats, car ils sont souvent des artisites et des scientifiques engagés. En effet, les philosophes des Lumières ne se contentent pas d’écrire. Ils se mettent aussi personnellement en cause, au risque d’être arrêtés, voire, emprisonnés. Diderot et D'Alembert, par exemple, consacrent plus de vingt ans de leur vie à la publication de l’Encyclopédie qui est un énorme dictionnaire de 28 volumes (dont 11 volumes d’illustrations), consacré à toutes les formes de la connaissance et des sciences. Tous les écrivains et les savants du siècle participent d'ailleurs à la rédaction des articles de l’Encyclopédie, dont la publication s’étend de 1751 à 1772.
Les révendiquations des Lumières ne sont pas toujours tolérées, puisqu'accusé de propager des idées dangereuses, Diderot est emprisonné pendant plusieurs mois.

Parmi les droits pour lesquels militent les philosophes de Lumières, on retrouve, la liberté d'expression, l'égalité et la paix, principalement. 

Cependant le plus grand combat que mènent les philosophes et artistes du siècle des Lumières, était de se battre contre l'"Obscurantisme religieux". Il y a donc une réelle opposition entre les savoirs que soutiennent les philosophes et le manque de culture dont ils accusent les institutions religieuses. L'un des évènements qui fera réagir de nombreux artistes, sera le procès du chevalier de la Barre (condamné à la torture, puis au bûcher, pour avoir peut-être commis une profanation religieuse), qui inspire à nombre de penseurs une réflexion sur la liberté de conscience. 

 

5 mars 2014

Napoléon, héritier des Lumières et de la Révolution.

 
      Napoléon Bonaparte est souvent désigné comme "l'héritier de la Révolution", en raison de ses idéaux communs avec les pensées des Lumières qu'il met en oeuvre dans sa politique. 

  Parmi ses actions liées aux idées des Lumières, on retrouve tout d'abord l'instauration d'un Code Civil, en 1804. Cet acte met en place une forme significative d'égalité, c'est à dire, une des valeurs principales prônées par le siècle des Lumières.
Cette quête d'égalité se retrouve notamment dans son rapport au peuple et à ses troupes. En effet, malgré une politique militaire, on retrouve une forme de fraternité entre Napoléon et ses soldats, puisqu'il vit et mange avec ses troupes, même après avoir été sacré empereur. Il va même jusque garder un uniforme de colonel pour ne pas se placer au dessus d'eux. Cela signifie donc que ces idéaux le poussent à rester proche du peuple.
On lui dédie même une symphonie et un livre. Il est donc véritablement aimé par le peuple. Mais son élection en tant qu’empereur "cassera" cet élan. Il conserve tout de même la concorde, qui est un symbole révolutionnaire.

  De plus, Napoléon apparaît aussi comme un guerrier qui amène la paix, avant ces défaites militaires. Cette image lui est donnée, par exemple, grâce à ses actions pour mettre fin à la tyrannie des Mamelouks lors d'une de ses campagnes. 
Il instaure notamment le Code Napoléon, la liberté de culte et le concordat.
 
 Enfin, l'empereur et consul semble accorder beaucoup d'importance aux savoirs, ce qui est caractéristique des idéaux des Lumières. Il souhaite notamment acquérir un savoir encyclopédique, en s'entourant de scientifiques de tous les domaines. Il emmène donc 167 savants avec lui, lors de sa campagne en Egypte (1798), car il considère que pour édifier un peuple, il faut apporter le savoir. Cette idée peut être mise en lien avec l'encyclopédie de Diderot et Dalembert.



    Certaines idées et actions de Napoléon semblent toutefois être tirées directement des valeurs de la Révolution de 1789. 
Parmi celles-ci, on retrouve le fait que Napoléon réorganise l'état, de façon à ce que le Royaume devienne une Nation. Il étend d'ailleurs cette politique et le principe de départements jusqu'en Italie, en Hollande et en Allemagne (c'est d'ailleurs d'ailleurs les prémices du nationalisme allemand qui posera problème au XXeme siècle).

La répression de l'insurrection royaliste en 1793, à la demande de Barras, par l'artillerie, est également rendue possible par les idées révolutionnaires de Napoléon. Celui lui permet de sauver la République et d'obtenir des récompenses, puisqu'il est alors nommé général. 

Enfin, malgré des motivations qui ne sont pas certaines, il conserve les symboles révolutionnaires, tels que le drapeau tricolore. 

5 mars 2014

La dictature, qu'est-ce que c'est ?

   La dictature est un régime politique arbitraire et coercitif dans lequel tous les pouvoirs sont concentrés entre les mains d'une seule personne, le dictateur, ou alors, d'un groupe de dirigeants. C'est un pouvoir qui n'est pas partagé avec le peuple, puisque ce régime s'oppose en tous points à la démocratie. Il n'y a pas d'éléctions libres, de constitutions ou de votes.
La dictature est souvent basée sur une force militaire qui fait pression sur le peuple, pour l'empêcher de se révolter ou de revendiquer ses droits. Lorsque la force du régime n'est pas maintenue par l'armée, elle peut l'être par une milice, un parti, ou un groupe religieux ou social.

Le terme "dictature" vient du latin "dictatura" qui désignait une magistrature exceptionnelle qui attribuait tous les pouvoirs à un seul et même homme: le dictateur. 
Cette magistrature a été instaurée à l'époque de la République romaine, et était assortie de règles de désignation précises et temporaires (avec une durée maximale de six mois). Elle a été créée pour les cas de danger grave contre la République, afin de ne pas laisser sombrer le peuple dans le chaos. 
Jules César, par exemple, a utilisé ce régime politique.
La dictature est souvent associée au despotisme, suite à l'Ancien Régime (notamment par Montesquieu, dans son ouvrage De l'esprit des lois en 1741) et au césarisme. 

Des nos jours, le caractère absolu de la dictature se traduit par l'absence de séparation des pouvoirs exécutifs, législatifs et judiciaires, qui permet au dictateur de mener sa propre politique, sans respecter les lois et en gardant une liberté arbitraire. Celle-ci se traduit par le non-respect de la Constitution et l'instauration de "lois d'exceptions". 
La majorité des dictateurs contemporains arrivent au pouvoir par le biais d'un coup d'état ou d'un conflit civil. Cependant, certains homme politiques le deviennent après une montée au pouvoir légale, comme ce fut le cas pour Hitler. 

Parmi les dictateurs Européens célèbres et non controversés du vingtième siècle, on retrouve principalement Staline, Hitler et Mussolini, qui accèdent au pouvoir grâce aux conflits de l'époque qui divisent le monde et qui provoqueront la seconde guerre mondiale (1939-19945).

5 mars 2014

Napoléon dictateur.

   
   La politique instaurée par Napoléon peut être comparée à une dictature. O
n peut d'ailleurs faire le lien entre Napoléon, et le dictateur vu par les romains. En effet, ce dernier intervenait lorsque la cité était en danger et avait besoin d'un nouveau dirigeant, notamment en temps de guerre. Or, c'est dans une situation similaire que se trouve la France lorsque Napoléon prend le pouvoir. Il se voit par conséquent comme l'Homme providentiel.

  L'aspect dictatorial de la politique menée par Napoléon se voit tout d'abord dans le fait qu'il arrive au pouvoir par un coup d'état, mais aussi par un aspect démocratique, puisqu'une grande partie du peuple est avec lui.
Cela lui permet ainsi d'instaurer le culte de personnalité, qui se retrouvera notamment dans les arts dont il se sert comme moyen de propagande. Ce culte de la personnalité est aussi appuyé par l'instauration d'une cour, qui représente une perte de la réflexion des courtisans de Napoléon Bonaparte, puisqu'ils vont toujours dans son sens. Il n'a alors plus besoin de faire ses preuves, juste d'être lui-même.
Il instaure même la Saint Napoléon le 15 août, jour de son anniversaire, signe d'une volonté d'être idéalisé par le peuple français.

  De plus, la politique de Napoléon Bonaparte est essentiellement militaire : Tout est basé sur l'armée.
Il possède notamment une garde rapprochée, appelée la "garde impériale", qui le protège de ses ennemis, mais également de ses propres soldats qui pourraient se retourner contre lui en cas de défaite. Ils ont donc un effet dissuasif sur les éventuels opposants de l'empereur et lui servent de gage de sécurité. On pourra donc plus tard faire le lien avec les SS, durant la seconde guerre mondiale, puisqu'il s'agit d'un corps d’élite entièrement dévoué à son dirigeant et un moyen de mettre l’armée au pas.
Il n'est pas appelé à l'aide par les autres peuplespour les guerres qu'il entreprend, il décide par conséquent lui même d'envahir les pays qu'il souhaite conquérir.

   Il crée aussi
l'Ordre de la Légion d'honneur (le 18 mai 1802), cherchant ainsi à fonder une nouvelle élite fondée non plus sur les privilèges, mais sur le mérite civil et militaire. Dans une même optique, il développe en 1802 l'enseignement public, avec la création des lycées, dispensant une instruction à la fois scientifique et classique. Celui lui permet de favoriser la bourgeoisie dont il cherche à obtenir le soutien. Mais cela l'aide cependant aussi à continuer la confiscation des libertés politiques, et à rétablir la censure à l'encontre de la presse . Il réduit donc l'opposition, notamment en développant une surveillance policière efficace et continue.
S'ajoute à cela le fait que l'empereur n'hésite pas à tuer ou emprisonner ses opposants (le Duc d’Enghein, par exemple).
La Police et les renseignements intérieurs sont très présents. Il existe, par exemple, le cabinet noir qui permet aux officiers d'ouvrir les courriers. On retrouve donc une censure extrêmement stricte et une population surveillée.

Parmi les aspects dictatoriaux de la politique Napoléonienne, on retrouve la réhabilitation de l'esclavage, ce qui l'éloigne de façon significative de la pensée des Lumières. Cette distance que Napoléon Bonaparte prend avec les idées des Lumières et de la révolution se traduit aussi par le fait qu'il met le concept de l'hérédité du pouvoir en place. Enfin, dans l'enceinte même de son régime militaire, on retrouve une hiérarchie très présente et organisée, ce qui est contraire aux principes d'égalité sur lesquels se basait initialement le consul.

 
           On retrouve donc de nombreux aspects dicatoriaux et totalitaires dans la politique - principalement militaire - menée par Napoléon Bonaparte. Il ne peut néanmoins pas être qualifié de dictateur à part entière car on retrouve dans sa politique des éléments qui sont propres à une politique démocratique qui fait suite à la Révolution de 1789.




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5 mars 2014

L'art au service de Napoléon.

     

      Pendant que Napoléon régnait sur la France, l’art et la littérature ont beaucoup servi pour répandre une image positive de lui, et ce jusqu’à maintenant. Il s'en sert et les voit comme une forme de propagande. En effet, parmi le grand nombre de tableaux représentant Napoléon, il est difficile de trouver ceux qui ont fait le plus grand effet. Pour commencer, on s’arrêtera sur deux d’entre eux :

  • Napoléon premier sur le trône impérial, Jean-Auguste-Dominique Ingres 1803

    Ingres Napoléon

  • Sacre de l'empereur Napoléon et couronnement de l'impératrice Joséphine, à Notre-Dame de Paris, le 2 décembre 1804, Jaques-Louis DAVID 1805-1807

    david sacre


     Il n’est pas secret, que ces deux peintures sont des commandes faites par Napoléon lui-même. C’est donc pourquoi il choisit minutieusement, dans son portrait au trône, son costume d’empereur avec des accessoires qui rappellent le pouvoir et la monarchie, ainsi que l’empire romain. On le remarque notamment grâce à la main de justice et au sceptre de Bartolomé qu’il tient, au manteau de velours avec des abeilles brodées, et bien sûr grâce à la couronne de lauriers qu’il porte sur la tête. Il est d’ailleurs intéressant de savoir que, le sacre, tel qu’il a été représenté par David, n’est pas réel. Cette composition à été imposée à David, en changeant le décor, déplaçant plusieurs personnages, pour faire apparaître des personnages qui en réalité étaient absents (comme la mère de Napoléon). On voit un écart du pouvoir avec l'Église, car dessus, la Pape avec les évêques ne sont que spectateurs et prennent donc une place moins importante qu’auparavant. Ces deux peintures pourraient facilement être rapprochées des méthodes de propagande, car elles prônent la force et la pouvoir de Napoléon, c'est à dire, de l’empereur de France.

   
    Plusieurs écrits reprennent son histoire et sa politique comme le Mémorial de Saint-Hélène d’Emmanuel de Las Cases (1766-1842). Cet ouvrage, ayant des problèmes de publication, n'a vu le jour qu’après la mort de Napoléon. Il pose les bases du bonapartisme, et reprend les grands axes de sa politique :

  • Napoléon, héritier de la révolution française de 1789, se permet de critiquer Robespierre de ne pas avoir su finir la révolution et « lave » cette dernière de ses crimes commis.

  • Napoléon, protecteur de la liberté à venir, présente le code civil comme la base des libertés futures et la liberté individuelle comme le fondement des libertés politiques à venir.

  • Napoléon, défenseur de la souveraineté populaire, porte un grand intérêt à l’opinion publique, celle du peuple.

  • Napoléon, garant de la prééminence de l'exécutif, montre clairement sa préférence pour elle-ci sur les assemblées législatives.

  • Napoléon, promoteur du principe des nationalités, crée une aristocratie nationale et une administration centralisée, en croyant en la force inéluctable des principes des nationalités.

      Nous avons aussi l’écrit du jeune Napoléon sous la terreur. Le souper de Beaucaire (1793, édité en 1798), est en réalité une anecdote d’une rencontre avec deux marchands marseillais à Beaucaire. Il expose ses convictions républicaines à ses contradicteurs qui rejettent les décisions parisiennes de la Convention, et réussi finalement à les convaincre. Cet ouvrage, après sa lecture par les frères Robespierre, lui a apporté beaucoup de succès, dans un cadre politique, puisqu’il se chargera plus tard de l’artillerie, durant le Siège de Toulon.

  Ses exploits ont été mis sur toile, quelques temps avant d’être sacré, par le peintre Antoine-Jean GROS, dans Bonaparte visitant les pestiférés de Jaffa (1804). Il y est représenté, durant sa visite d’une mosquée transformée en hôpital, comme le Christ, venu pour bénir et soigner les malades. On le voit toucher un soldat victime de la maladie (peste bubonique). Un médecin assiste à cette scène, tandis qu’un soldat cherche à pousser la main du général, pour ne pas qu'il touche le pestiféré.
 

pestiférés de Jaffa Bonaparte visitant les pestiférés de Jaffa (1804), de Antoine-Jean Gros.

 
   Cette peinture comme toutes les autres, et les livres présentés, cherchaient à montrer le courage et la bravoure de Napoléon Bonaparte, pour faire son éloge.  

5 mars 2014

L'art pour la critique de Napoléon.

 

     Malgré les éloges des domaines de l’art et de la littérature, Napoléon Bonaparte a aussi été maintes fois critiqué par d’autres artistes, notamment Goya, durant la guerre d’Espagne. Indirectement, il le représente dans le diptyque Dos de Mayo – Tres de Mayo (1814), comme le fauteur des crimes. En effet, dans la peinture du deux mai, on remarque une bataille à Madrid, engendrant de nombreuses morts. On est témoin de crimes sanglants en compagnie de chevaux, presque étouffés par le nombre important de personnes présentes dans la scène. La population qui se bat semble être terrifiée par ce massacre. De plus, dans la deuxième partie de ce diptyque, on observe des individus hispaniques, mitraillés par les troupes napoléoniennes. Parmi ces-premiers, on aperçoit un religieux en pleine prière, d’autres qui se cachent le visage, de peur d'affronter la vision de la fusillade, et un homme au centre de l’action, les bras levés en l’air, en signe de résignation. Ces peintures sont des reconstitutions des témoignages que Goya a trouvé, car il n’avait assisté à aucun massacre, malgré ses nombreuses représentations de ceux-ci.

Tres de Mayo Tres de Mayo, de Goya.



   Ce ne sont pas les seules critiques de Napoléon faites par Goya, on porte aussi une grande importance sur Le Colosse (1808-1812), qui est une dénonciation directe de cette icône souvent glorifiée. Dans un paysage sombre, parmi le chaos des troupes et des animaux, on voit un homme immense occupant la majeure partie de la toile. Il est nu, bras en l’air pour se cacher ou se protéger, et surtout dos au spectateur. Il semblerait que les troupes ont peur de ce personnage qui leur est nettement supérieur de taille, c’est peut être une représentation démoniaque de Napoléon. 

Colosse   Le Colosse, de Goya.

       
   La guerre d’Espagne n’a pas été la seule guerre blâmée par les autres nations. Il y a aussi eu, parmi d’autres, la campagne de Russie, qui consistait à conquérir cette dernière. Les armées napoléoniennes ont réussis sans trop de difficultés à prendre Moscou, mais au vu de cette attaque des Français, l’empereur Alexandre 1er, réagit et relève le moral des troupes pour organiser une contre-offensive. Cela mènera à une victoire Russe, et une défaite de Napoléon, les troupes françaises étant affaiblies par les maladies et l’hiver rude. Ces affronts sont mis à l’écrit dans la narration de l’histoire Russe Guerre et Paix (1869), écrit par Tolstoï. Cet ouvrage est constitué de quatre livres. Ils ne parlent pas tous des guerres avec la France, mais aussi d’autres nombreuses guerres durant la même époque. Tolstoï y développe une théorie fataliste de l’histoire. Il n’a pas été le seul à parler de ces actes, il y a aussi Tchaïkovski, qui parle de cette conquête fort connue par les Russes, dans L’ouverture solennelle 1812. Une composition de 15 minutes qui commémore la victoire russe. Elle commence par un chant militaire russe annonçant la guerre avec la France suivi par les chants solennels évoquant une victoire slave. Ensuite arrivent les thèmes de guerres, tout d’abord la France avec son hymne national : la Marseillaise, avec deux chants russes annonçant la défaite de Napoléon. La victoire de la Russie arrive avec des coups de canons, des cloches, et enfin l’hymne national russe qui entre en opposition avec la Marseillaise.
Un tableau d’Adolph Northen (1828-1876) intitulé La retraite de Moscou, représente cette défaite de Napoléon. Dans ce paysage sombre enneigé, on aperçoit Napoléon, au centre, tête et bras baissés, accompagné de ses troupes, à pieds, tous têtes vers le bas. Ces postures de déception, marchant sur des corps de soldats morts recouverts de neige, montrent la grande défaite sur ces terres d’Europe de l’est.

 

Retraite de Napoléon La retraite de Moscoud’Adolph Northen.

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